Le processus de création faisant partie intégrante de mon quotidien, la question de l’inspiration m’interpelle beaucoup.
La fameuse « Zone », est-ce un muscle qui se développe? Peut-on se conditionner à y entrer « sur commande »?
Comment optimiser notre créativité?
Comment « pêcher » des idées de génie?
Et les muses dont parle les Grecs, sont-elles des archétypes que l’on peut « attraper », et mettre dans une cage afin de les garder sous notre emprise? Dans notre cage thoracique, afin qu’elles gardent au chaud notre cœur, qu’elles le séduisent et lui souffle des inspirations divines.
Et si jamais, un jour, nous sommes touchés par la grâce, par la miséricorde de la divine providence, et que nous touchons désormais les hautes sphères d’inspiration et de création, comment faire pour s’y assurer une place permanente? Mais surtout, comment faire pour ne pas se contenter d’un premier sommet, et s’endormir sur nos Lauriers? Comment ne pas sombrer dans l’orgueil et atrophier notre génie en pensant que tout nous est dus et que notre gloire serra éternelle, et donc, en ne faisant plus aucun effort pour continuer à exploiter et maintenir nos potentiels et nos talents.
Voilà quelques thèmes et réflexions qui occupent particulièrement mon esprit ces temps-ci.
C’est pourquoi je m’efforce chaque jour, de faire des pas vers la meilleure version de moi-même, afin de poursuivre toujours plus mes apprentissages, nourrir ma créativité, prendre soin de mon corps et mon esprit afin de les garder alertes et aiguisés.
Car je crois sincèrement, que l’on ne naît pas nécessairement génie, on le devient! Et comme dirait Robin Sharma, un de mes auteurs favoris, pour produire des chefs d’œuvres hors pairs, il faut sortir de notre zone de confort, et rejoindre les 5%, en faisant ce que 95% des gens refusent de faire.
(entre autre : travailler sur soi de façon holistique)
Pour revenir à l’inspiration créatrice, j’aime bien voir cela comme des ondes de musique. Nous sommes un peu comme des poissons nageant dans l’eau, mais au lieu de l’eau, on baigne constamment dans un océan d’ondes et de pensées. Et lorsque l’on « capte » des idées, des mélodies, ou des images pour une prochaine peinture, c’est comme si on était un poste radio se connectant à une onde. Ensuite, à nous de choisir à quoi on souhaite se « brancher! »
Dans un autre ordre d’idée, mais toujours en relation avec notre thème, j’aimerais vous partager mes récentes découvertes en lien avec la mythologie Nordique. Comme je l’ai mentionné plus haut, afin de garder mon esprit éveillé, j’essaie de le nourrir régulièrement en apprenant des nouvelles choses, et en ce moment, ce sont les runes!
Chez les Nordiques, les runes représentent à la fois un système d’écriture, comme notre alphabet, ainsi que des mots de pouvoir, et des archétypes.
Ainsi, la rune qui nous intéresse particulièrement ici, est Ansuz : , rune des poètes, du verbe et du souffle d’inspiration. Étant également la rune du langage des runes, elle est associée au dieu Odin, car Odin est le dieu magicien des runes, de la poésie, et de l’inspiration.
Qui dit inspiration, dit : « Inspire » et « Expire », et donc Ansuz est liée à l’élément Air. Les signes astrologiques associés sont donc : Gémeaux, Balance et Verseau, et la planète associée est : Mercure. ( car mercure est liée à la communication et les capacités intellectuelles. )
Pour finir, je souhaite souligner le parallèle entre la création artistique et la création des origines.
Chez les Grecs, l’équivalent d’Ansuz est le logos. Logos veut à la fois dire : verbe, raison et sagesse.
Dans plusieurs religions, le verbe, ou le son, sont à l’origine de la création : « Au début était le verbe ».
Dans la mythologie nordique, l’avènement de la conscience, du langage et de la poésie, est représenté par l’initiation d’Odin, lorsqu’il se sacrifie en restant suspendue à l’arbre cosmique Yggdrasil durant 9 jours et 9 nuits. C’est après cette initiation qu’Odin découvre les Runes. Yggdrasil étant connue pour être l’arbre dont la cime est la plus haute, il est donc associé à la vision, la connaissance, et la capacité de voir « au-dessus ». De même qu’Odin voit par « en-dessous » en jetant son œil au fond d’une source d’eau.
Bien que la symbolique des mythes semble à priori un peu occulte et obscure, il est toujours fascinant de les décoder. Ainsi, cette façon dont Odin acquiert la connaissance des runes nous donne sans doute certaines clés importantes concernant la sagesse et l’inspiration. Et si, à l’image d’Odin, afin d’obtenir une connaissance et inspiration supérieur, il nous fallait sacrifier quelques temps notre ego, notre orgueil, notre identité, laisser mourir une ancienne version du soi, afin de renaître sous un nouveau jour? Afin de faire place à une perspective nouvelle, et voir les choses sous un angle différent, voire inattendu?
Après tout, n’est-ce pas ainsi que l’on crée des chefs d’œuvres?
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