‘’ Dans les cadences de la musique, est caché un secret, si je le révélais, il bouleverserait le monde. ‘’
(Rumi )
De la flûte enchantée de Mozart, aux chants des oiseaux annonçant le printemps, aux marches militaires motivant les troupes, à la musique de la pluie rafraîchissant le toit des maisons, le pouvoir des sons et de la musique se trouve partout, dans toutes les cultures, dans toutes les traditions.
Le cœur qui bat inspira un jour nos ancêtres pour le rythme des tambours, les caresses du vent animant les feuilles des arbres donna vie aux premières flûtes, et le désir de se rapprocher toujours plus du divin est à la base des plus beaux chants liturgiques, rituels et religieux.
Si on écoute bien, avec attention, la beauté et la pureté mystique des premières musiques, des premiers chants de l’humanité,
la profondeur, l’authenticité et la simplicité de ces œuvres nous touche alors au plus profond de notre être.
C’est comme un voyage dans le temps, vers nos origines, sur le véhicule universel, intemporel et originel du son.
Justement, parlons-en, du son. J’ai toujours été fascinée par lui. Par son caractère unique, transparent, et ambivalent. Le son a une certaine pureté qui lui est propre. Il est toujours juste (même quand on joue faux, le son a raison lui, c’est nous qui jouons faux! Haha), et dépouillé de tout préjugés.
Même les sourds, sont touchés par les vibrations du son, car ils vont sentir les vibrations sous leurs pieds, ainsi que dans leur cage thoracique. Même si leurs oreilles sont insensibles, et indifférentes à la hauteur du son, ces personnes sentiront la puissance des vibrations dans leur corps.
Certains des meilleurs musiciens jouent ainsi de la musique, sans l’entendre, ils l’exécutent et l’écoutent d’une autre façon.
Parfois, je me dis que la musique est comme l’empreinte digitale de notre monde. C’est vrai, quand on y pense, elle est partout, la musique. Nos cellules, nos atomes vibrent, les planètes ont leur propre musique à elles aussi, la terre tremble, les volcans crépitent, la nage craque sous nos pieds, et le vent joue des symphonies partout où ça lui chante!
Si les sons composent la trame sonore de l’univers, cela explique sans l’ombre d’un doute pourquoi ils exercent un tel effet envoûtant sur tous les êtres.
De la croissance des plantes, à l’amélioration des signes vitaux du fœtus,
au développement du langage chez les enfants autistes, à l’explosion des cellules cancérigènes par l’utilisation du son, il y a de plus en plus d’effets bénéfiques découverts à propos de la puissance du son et de la musique.
Je l’ai souvent expérimenté moi-même, enfant, lorsque je trouvais refuge dans les bras de mon piano. Mon piano, mon meilleur ami d’enfance, mon confident, pilier et tremplin vers d’autres mondes.
La majesté de ses habits noirs et blancs sur lesquelles glissaient mes doigts, apprivoisant les fluctuations de sa voix, appréciant ses échos, comme s’ils reflétaient à la perfection, les profondeurs de mon âme.
Et mon âme, empreinte de sa légendaire mélancolie, côtoyant avec vertige les abysses de l’oubli, qui trouvait paix et apaisement qu’au contact de la musique, cherchant sa cesse sa compagnie.
Ô Musique, Merci, merci, merci !
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